Léon Fontaine et Rita Bergeron-début de famille 1947(English translation follows at bottom of page)

FONTAINE, Léon / BERGERON, Rita
Léon, née en 1922 de Hector Fontaine et Marie-Louise Lafond, était le quatrième d’une famille de six garçons et cinq filles; descendant de Jacques Fontaine et Claude Giroux, marchand de bois, d’Orléans, France. Le fils de Jacques, Pierre Fontaine-dit Bienvenu, est arrivé au Canada en 1687
et a combattu les Iroquois à coté de Madeleine de Verchères. Trois générations de Fontaine sont arrivés au Manitoba à Sainte Agathe l’été de 1889 par train avec 300 autres Québecois.

Les Fontaines venaient de la vallée du Richelieu, de la Beauce, sur la rive sud du fleuve St. Laurent.


Rita née en 1924 de Béatrice Philippon et d’Arthur Bergeron et la quatrième dans une famille de quatre filles et trois garçons. Rita a retracé ses ancêtres à La Rochelle, ou plutôt Saintonge, et Saint Saturnin du bois en Charente vers 1640.
Ils s’étaient d’abord installés au Québec, dans la région de Saint-Gabriel-de-Brandon, sur la rive nord du St Laurent, avant de se rendre à Saint-Lupicin, Manitoba, dans la vallée du Pembina, en 1890. Henri Bergeron, l’annonceur bien connu de Radio-Canada, était un cousin germain de Rita, avait jaillit de cette source culturelle de jeunes personnes éduquées au Collège de Saint Boniface. Un autre cousin, moins connus, est Léandre Bergeron, auteur et activiste qui se déplaça au Québec et a été connus pour son activité à l’université McGill, le mouvement séparatiste et nationaliste comme voix politique de l’époque des années 1960-80. Les deux familles Bergeron avaient grandis en voisins à. St. Lupicin, meme que la famille de Napoléon et Perpetue se sont déplacé à Notre Dame de Lourdes durant les années 30 et la grande dépression.


Léon et Rita se sont rencontrés lorqu’ils travaillaient dans la buanderie et la cuisine de l’høpital Saint-Boniface entre 1935 et 1941. Ils se sont mariés en 1942. Après avoir travaillé deux ans à Swift Canadian, Léon a choisi d’oeuvrer dans les wagons-cuisines pour le Canadian National. Il n’avait travaillé que trois mois à ce nouvel emploi lorsqu’il du se rendre en Colombie- Britannique pour faire son service militaire. C’est donc à Sardis, près de Chilliwack, qu’il s’est encore retrouvé dans la cuisine et c’est à ce temps-là qu’il a appris à faire le pain, Rita, de son coté, ai pourvu seule aux besoins de ses deux enfants lors de l’absence de Léon. Elle le rejoint, cependant, en mai 1945. Elle est enceinte pour son troisième enfant lorsqu’ils reviennent au Manitoba un an plus tard. En mai 1946, Léon travaille quelque temps dans les restaurants à Winnipeg avant de s’installer, comme boulanger, à Saint-Pierre-Jolys, achetant un petit édifice de George Fréchette en 1947.
De retour au Manitoba, Léon te Rita recherchaient un endroit où ils pouvaient s’établir.
Léon ne voulait pas poursuivre comme cuisinier dans les wagons-cuisines au Canadien National ou même
dans les restos* de Winnipeg. Il préférait pouvoir passer un peu plus de temps à la maison avec sa
famille. Ses souvenirs, du temps passé seul durant son service militaire, l’avaient persuadé de trouver
les avantages de la vie familiale dans un petit village.

C’est pourquoi, en juin 1947, Léon achète, avec son ami Joe Ethier, la Boulangerie de Saint-Pierre, l’édifice et son équipement. Après six mois, il se rends compte que deux familles ne peuvent pas vivre des recettes du commerce. Joe quitte pour les Etats-Unis où il poursuit sa carrière de cuisinier. Gérer un commerce dans un petit village où la population est dispersée et peu nombreuse n’est pas chose facile. À la suite de l’achat du commerce, Léon et Rita étaient sans argent, sans camion pour livrer le pain et ils avaient les mains pleines avec leurs trois gamins.

Heureusement que la boulangerie était située droit devant le puits artésien du village où Léon y obtenais l’eau qu’il entreposait dans un réservoir dans la boulangerie. On peut s’imaginer qu’il a souvent fait le trajet entre le puits et la boulangerie avec deux bonnes chaudières pleines d’eau. À cette époque où un pain d’une livre (454 g). pas tranché, ne se vendait que cinq cents et la tarte aux raisins, les brioches à la cannelle, la douzaine de beignes et les petits gâteaux roulés se vendaient 35 cents.

Léon ne peut embaucher de l’aide. Il a quand même du embaucher, en février 1948, une dame pour vendre le pain à la boulangerie lorsqu’il s’absentait pour faire ses livraisons. Le mois suivant, ses calculs lui ont révélé un manque à gagner équivalent au salaire de cette employée. Lorsqu’il livrait son pain aux magasins, il a du d’abord le faire à bicyclette et en traîneau durant l’hiver 1947, jusqu’à ce qu’il puisse se procurer un camion, en février 1948: un vieux Chevrolet 1933. Léon et Rita ont réussi, grâce à leur courage et leur ténacité de rendre leur commerce rentable.
Cependant, les cinq premières années ont été particulièrement difficiles, Léon commençait à quatre heures du matin et li travaillait jusqu’à dix heures du soir, et à l’occasion, jusqu’à minuit. De son côté, Rita s’occupait des enfants.
Les brioches à la cannelle, les tartes, les gâteaux, les beignes, les pains aux raisins et les pains bruns de
Léon Fontaine ont vite fait des adeptes. Léon achetait un camion neuf en 1950 et pouvait mieux approvisionner de pains et de pâtisseries, non seulement les villages avoisinants de Sainte- Agathe. Saint-Adolphe, Saint-Jean-Baptiste, Letellier, Saint- Malo et Oterbume, mais nassi une vingtaine de magasins du grand Winnipeg et de Saint-Norbert sans oublier trois des grands collèges de la province: le Collège Saint Boniface, le Collège Clerc st. Viateur de Otterburn, le Collège Assiniboia et le Petit Séminaire.

C’est en 1957 que Léon a ouvert un trou dans le toit de la boulangerie pour insérer un nouveau four qui avait une capacité de 400 pains par cycle. Ceci lui permit d’augmenter sa production de pain jusqu’à 2000 pain par jour, qui aurait voulu impliquer 5 cycles de cuisson de pain au four. Ça voulait dire faire du pain a la journée longue: mélanger farine et eau, faire lever le pain, mettre au four, sortir du four, refroidir sur les racks, couper en tranches avec scie mécanique, et emballer en sacs à la main, et mettre en boite, charger le camion et faire les livraisons. Ça demandait des conducteurs donc je me souviens de Raymond Hébert faisait les livraisons à la ville.

Léon et Rita vendue la boulangerie en 1965 à leur boulanger adjoint Norman Rochon , fils de Rosario et Mathilde Rochon qui avait leur maison sur la propriété ou Léon et Rita avait acheter un petit coin pour construire la boulangerie en 1952. Par ce temps-là les quatres plus vieux garçons: Denis, Gérald, Martial, et René etaient partis au pensionnat du Petit Seminaire et du Collège Saint -Boniface pour assister au cours Classique de Latin et de Grec. Gérald avait transferé au Collège des Clercs St. Viateurs à Otterburn en 11ième année et après avoir été nommé président de sa classe de 12ième année eu la malfortune de succomber à une noyade dans la Rivière au Rat durant une randonnée de classe avec d’autres étudiants et leur enseignant. Ce fut un choc pour toute la communauté de Saint-Pierre Jolys et d’Otterburn et pour notre famille Fontaine. Gérald décédé à l’age de 18 ans.

Texte original composé par M. Denis Fontaine, ajouts de Roger R Fontaine

English version – Biography Léon and Rita Fontaine married Aug. 1942.

Léon, born in 1922 to Hector Fontaine and Marie-Louise Lafond, was the fourth in a family of six boys and five girls; descendant of Jacques Fontaine and Claude Giroux, timber merchant, from Orléans, France. Jacques’ son, Pierre Fontaine-dit Bienvenu, arrived in Canada in 1687 and fought the Iroquois alongside Madeleine de Verchères. Three generations of Fontaines arrived in Manitoba at Sainte Agathe in the summer of 1889 by train with 300 other Quebecers. The later Fountains of the Richelieu valley, Beauce, on the south bank of the St. Lawrence River. Rita born in 1924 to Béatrice Philippon and Arthur Bergeron and the fourth in a family of four girls and three boys. Rita traced her ancestors to La Rochelle, or rather Saintonge, and Saint Saturnin du bois in Charente around 1640. They first settled in Quebec, in the Saint-Gabriel-de-Brandon region, on the north shore of the St. Lawrence, before going to Saint-Lupicin, Manitoba, in the Pembina valley, in 1890 Henri Bergeron, the well-known Radio-Canada announcer, was a first cousin of Rita, had sprung from this cultural source of young people educated at the Collège de Saint-Boniface. Another cousin, less known, is Léandre Bergeron, author and activist who moved to Quebec and was known for his activity at McGill University, the separatist and nationalist movement as a political voice of the 1960s-80s. The two Bergeron families had grown up as neighbors. Saint Lupicin, even the family of Napoleon and Perpetue moved to Notre Dame de Lourdes during the 1930s and the Great Depression.

Léon and Rita met while working in the laundry and kitchen of St. Boniface Hospital between 1935 and 1941. They married in 1942. After working for two years at Swift Canadian, Léon chose to work in the kitchen cars for the Canadian National. He had only worked three months at this new job when he had to go to British Columbia to do his military service. It was therefore in Sardis, near Chilliwack, that he found himself again in the kitchen and it was at that time that he learned to make bread, Rita, for her part, provided for it alone. to the needs of her two children during Léon’s absence. She joined him, however, in May 1945. She was pregnant with their third child when they returned to Manitoba a year later. In May 1946, Léon worked for a while in restaurants in Winnipeg before settling down as a baker in Saint-Pierre-Jolys, purchasing a small building from George Fréchette in 1947. Back in Manitoba, Léon and Rita were looking for a place where they could settle. Léon did not want to continue as a cook in the kitchen cars at Canadian National or even in Winnipeg restaurants*. He preferred to be able to spend a little more time at home with his family. His memories of time spent alone during his military service had persuaded him to find the advantages of family life in a small village. This is why, in June 1947, Léon bought, with his friend Joe Ethier, the Boulangerie de Saint-Pierre, the building and its equipment. After six months, he realizes that two families cannot live on commercial income. Joe leaves for the United States where he continues his career as a chef. Managing a business in a small village where the population is scattered and small is not easy. Following the purchase of the business, Léon and Rita were without money, without a truck to deliver bread and they had their hands full with their three kids.

Fortunately the bakery was located right in front of the village’s artesian well where Léon obtained the water which he stored in a tank in the bakery. We can imagine that he often made the journey between the well and the bakery with two good boilers full of water. At that time when a one pound (454 g) loaf. not sliced, sold for only five cents and the raisin tart, cinnamon rolls, dozen donuts and cupcake rolls sold for 35 cents. Leon cannot hire help. In February 1948, he still had to hire a woman to sell bread at the bakery when he was away making deliveries. The following month, his calculations revealed a shortfall equivalent to this employee’s salary. When he delivered his bread to stores, he initially had to do so by bicycle and sleigh during the winter of 1947, until he was able to obtain a truck in February 1948: an old 1933 Chevrolet. Léon and Rita succeeded, thanks to their courage and tenacity, in making their business profitable. However, the first five years were particularly difficult, Léon started at four in the morning and worked until ten in the evening, and occasionally until midnight. For her part, Rita took care of the children. Cinnamon rolls, pies, cakes, donuts, raisin breads and brown breads Léon Fontaine quickly gained followers. Léon bought a new truck in 1950 and was able to better supply breads and pastries, not only to the surrounding villages of Sainte-Agathe. Saint-Adolphe, Saint-Jean-Baptiste, Letellier, Saint-Malo and Oterbume, but also around twenty stores in greater Winnipeg and Saint-Norbert without forgetting three of the major colleges of the province: Collège Saint Boniface, Collège Clerc st. Viator of Otterburn, Assiniboia College and the Minor Seminary.

It was in 1957 that Léon opened a hole in the roof of the bakery to insert a new oven which had a capacity of 400 loaves per cycle. This allowed him to increase his bread production to 2000 loaves per day, which would have involved 5 cycles of baking bread in the oven. That meant making bread all day long: mixing flour and water, letting the bread rise, putting it in the oven, taking it out of the oven, cooling it on the racks, cutting it into slices with a power saw, and packing it in bags by hand, and box, load the truck and make deliveries. It required drivers so I remember Raymond Hébert making deliveries to the city. Léon and Rita sold the bakery in 1965 to their assistant baker Norman Rochon, son of Rosario and Mathilde Rochon who had their house on the property where Léon and Rita had bought a small corner to build the bakery in 1952. At that time the four oldest boys: Denis, Gérald, Martial, and René had gone to the Petit Seminaire and Collège Saint-Boniface boarding school to attend the Classical Latin and Greek course. Gérald had transferred to Collège des Clercs St. Viateurs in Otterburn in year 11 and after being named president of his year 12 class had the misfortune of drowning in the Rat River during a class hike with other students and their teacher. It was a shock for the entire community of Saint-Pierre Jolys and Otterburn and for our Fontaine family. Gérald died at the age of 18.

Original text composed by Mr. Denis Fontaine, additions by Roger R Fontaine